Webcam
La caméra ne ment jamais... ou presque. La Webcam, sa soeur cadette high-tech dernière née, combien plus coquine, indiscrète et aussi raide qu'il vous plaira, plus fureteuse, plus voluptueuse dit, montre, démontre l'indicible. Expose l'inimaginable. Révèle ce qui reste caché aux yeux pourtant exercés des mamans les plus circonspectes, les plus strictes. Dévoile au bénéfice d'un petit ami des splendeurs face auxquelles le povre garçon ne sait plus à quel sein se vouer. Propose à distance des appas qui feraient tressaillir un archevêque et amèneraient plus d'un scoutmestre à s'activer en cadence, ce qu'on danse, à se livrer aux glissements progressifs et alternatifs de la ferveur avec une efficace et dextre discrétion jusqu'à ce que sa virilité dressée, arquée, insistante, turgescente gicle comme une bouteille de Veuve Cliquot ouverte au sabre, tandis que ses testicules velues se gonflent, tressaillent et se ballottent en cadence. Ah, la splendeur fervente d'une volcanique poussée hormonale qui enfièvre l'esprit et peuple l'imaginaire d'ectoplasmes dansants et frémissants, d'un merveilleux kaléidoscope de délices qui font grincer les sommiers des dortoirs au grand affolement des surveillantes réduites aux conjectures et à la nostalgie qui pour elles reste ce qu'elle a toujours été. Ah, l'ardeur des émois inauguraux, la facétie des sensualités initiales, des premières tentatives qui lèvent, au ralenti et avec d'interminables mesures dilatoires constituant tout le charme de ces préliminaires, avec une incertitude tout à la fois inexpérimentée et follement hardie, le rideau sur des sentiments encore mal connus, des charmes toujours vierges et qui ne demandent qu'à ne plus l'être. Comment ne pas les chanter ou se priver de les vivre ?
Coquines de notre coeur
Elles le sont, ces jeunes filles en fruit qui devraient s'appeler Madeleine tant on voudrait les croquer pour retrouver le temps perdu. Ma pomme, c'est toi ! Tant on les imaginerait bientôt adorablement repentantes alors qu'elle savourent avec une insouciance coupable l'instant d'une escapade dont elles croient pouvoir jouir indéfiniment avec impunité. Elles le sont, ces vicelardes d'un soir qui dans leur chambre prétendent plancher sur leurs bouquins, alors que la ligne haute vitesse familiale ne sert plus du tout à une recherche dans le net ayant pour objet le soulèvement du Schleswig-Holstein en 1848, peu s'en faut. Et si un router mettant les ordi familiaux en réseau permettrait d'assurer le suivi qu'appellent ces écarts, la connexion sur fil spécifiquement préférée par la demoiselle drape sous le manteau du secret électronique ces ébats sur désordi... , sur extraordi... nateur. Le Pentium IV sous l'arbre devait leur ouvrir la voie de la connaissance et c'est bien le fruit de cette connaissance, de cette connaissance de soi, de cette connaissance du bon et du mâle, qu'elles s'apprêtent à croquer.
Voyez ce sourire, ce qu'il dit, laisse entendre, permet de supposer, appelle à espérer. Imaginez que vous êtes l'adolescent -- que dis-je, peut-être l'adolescente -- de dix huit ans qui à l'autre bout de la ligne vient d'amorcer cette communication prometteuse dont le rendez-vous virtuel a été fixé par courriel, selon les allées et venues, loisirs et absences, roupillons et siestes de parents qui espèrent pouvoir accorder à la relève toute la liberté qu'elle est apte à gérer désormais, puisqu'elle sera très bientôt universitaire et a franchi le cap de la majorité.
Considérez les splendeurs qui s'affirment sous le voile de ce t-shirt (faudra-t-il en l'occurrence utiliser le néologisme croquignolet concocté par l'Office de la langue française du Québec au prix de milliers d'heures personnes de réflexion intensive dont le taux horaire totalise la rançon d'un roi : « gaminet »). Donc, sous ce gaminet, dis-je -- correction d'abord et correction ensuite --, s'ébauchent, se bombent, se pointent les deux rotondités mammaires qui feront l'objet de cette révélation et sont destinées à être dénudées. Le torse bombé, les bras surélevés au-dessus de la tête en un exercice tonique et galbant, toute la posture est destinée à les mettre en valeur à les proposer à la convoitise.
Et voilà que se lève le voile de ce temple du coeur pour mieux annoncer la révélation de ses secrets et le sein des seins. Voilà que le rideau monte, laissant entrevoir les pieds de chaise du décor et les chevilles de l'étoile du moment qui, le trac aux tripes se prépare à amorcer sa première réplique. Voici que saisi entre le pouce et l'index des deux mains agiles et souples, et semble-t-il rompues à l'exercice, le gaminet en question est troussé, laisse entrevoir le petit ventre rond et rose tendre, tendu comme un tamtam, son halètement témoignant de l'expectative devant la suite des événements qui ne saurait se faire attendre. Car la soif d'être caressée du regard et reluquée est avivée par le défi lancé : Feras ? feras pas ? T'as la trouille ! T'es trop godiche !
Mais si, elle va le faire et elle n'a peur de rien, sinon d'être considérée trouillarde. Et puisque c'est la toute première fois qu'elle ne se trémousse pas devant la glace de la toilette pour son propre plaisir, mais qu'elle s'exhibe plutôt au bénéfice d'un autre -- ou d'une autre, nous ne vendrons pas cette mèche-là -- les papillons de la volupté parcourent déjà toute sa poitrine d'un foisonnement coquin qui assaille sa jolie gorge et pousse une pointe jusques à son entrecuisse, à la seule pensée qu'elle sera bientôt dénudée, même si ses splendeurs sont encore confinées dans les bonnets en maille satinée incrustée de tulle qui moulent amoureusement leurs trésors, leur plénitude naissante et prometteuse, même si cette tendre abondance des primeurs est encore structurée par une armature de polyester qui ne demande qu'à libérer le poids charnel et rose qu'elle soutient.
Ainsi s'accomplit l'inespéré passage à l'acte. L'hésitation n'a pas été bien longue. Elle a procuré juste ce qu'il faut d'incertitude pour pimenter l'expectative. Mais une fois retiré le premier voile, celui qui coûte, celui devant lequel toute une éducation et ses rigueurs font hésiter, gageons que les six voiles subséquents s'envoleront en cadence, marquant et illustrant les stances d'une Shéhérazade qui ne s'échelonneront pas sur mille et une nuits. Débordements solitaires et virtuellement partagés qui sont peut-être préférables aux calages de bières et shooters à gogo marquant une initiation universitaire dont le retour collectif à l'état sauvage et tribal peut comporter des écarts, des intromissions entraînant, hélas, le déshonneur des familles si les précautions d'usage ne sont pas prises dans l'enthousiasme du moment, maman ! Elle avait de tout petits tétons. Valentine ! Valentine ! Que l'on tâtait tâtait à tâtons. And so on and so forth. Et ainsi de sweet.
Bref, la chose étant amorcée, elle ne peut que se poursuivre, car on entend dans les haut-parleurs du système les gloussements, les sifflements, les WOOOOOWW ! les interlocutions éjaculatoires au sens propre mais point propret, les observations coquines, canailles et juvénilement gaillardes qui -- taïaut, taïaut -- décuplent l'audace dans l'impudeur, encouragent à encore plus de hardiesse, de franche nudité. Et la demoiselle se rend à ces raisons qui lui semblent momentanément imparables, évidentes, gratifie, comble son auditoire déjà acquis d'enthousiasme et prêt pour la suite du numéro.
Les bretelles élastiques une fois abaissées invitent la plénitude libérée de son léger carcan à en déborder la restriction. Le vêtement réduit à sa plus simple expression ploie comme une corne d'abondance livrant toutes ses richesses dont l'oscillation, le frémissement est celui de la vie même, tandis que le poitrail pigeonnant s'apprête à quitter les bonnets doublés coton d'une virginale blancheur qui recueillent et masquent encore les pointes des seins et leurs corolles plus sombres, plus sensibles, toujours embusquées mais toutes dressées et fières de bientôt paraître. Il ne reste plus aux doigts experts qu'à rejoindre à l'aveugle l'agrafe dos, recherche qui accentue l'inclinaison du torse vers l'avant, pour que soient accomplis tous les voeux insistants d'un public restreint mais soigneusement choisi, pour que se révèlent absolument les merveilles constituant l'objet de cette soirée, de cette leçon toute particulière.
L'irruption d'une mère furieuse, d'un papa déçu, scandalisé pimenterait encore mieux le programme et c'est, l'eussiez-vous cru, ce qui devait survenir. Un verre de lait et trois biscuits aux brisures de chocolat forment l'alibi fournissant l'occasion d'un suivi inquiet, de soupçons inquisitifs. Et le constat de flagrant désir emprunte les accents les plus graves qui puissent s'entendre dans une bonne maison. Une maman digne de ce nom ne déchirerait-elle pas ses vêtement à l'antique en constatant que le Coeur de son Enfant vient de perdre sa virginité, pour ne rien dire de son Cul dont le sort désormais incertain avive les plus troublantes angoisses et motive des imprécations déchaînées. Entend-on retentir le claquement redoublé, souverain, impérieux d'une royale paire de gifles, lorsque la main maternelle fustige les joues rondes et roses tournées vers elle, déjà baignées de larmes ? Entend-on fuser la redoutable menace annonciatrice des plus féroces répressions : « Attend que ton père arrive à la maison ! » Ce n'est pas la crême d'asperges fumante, le poulet cacciatore, ses pantoufles et le plus récent éditorial du Point qui marqueront le retour du paterfamilias dans ses terres, mais une dénonciation stridente et le prononcé d'une sentence sans appel au son de sanglots hoquetants. Puis viendra la recherche, la présentation, la remise de l'instrument par lequel s'accomplissent les hautes oeuvres : le large et odorant cuir à rasoir lustré qui attend, suspendu à son clou dans la penderie, de laisser entendre sa retentissante voix.
Sanction !
Dans un foyer cossu, dans une bonne famille, c'est au salon qu'est appliquée la courroie paternelle dont l'éclatante injonction se réverbère sur le plafond cathédrale qui l'amplifie et l'enrichit de son écho, à la seconde même où tressaille et ondule le ferme popo d'une demoiselle, où mûrit sa contrition, son ferme propos, tandis que fusent les supplications, que sa réflexion s'approfondit manifestement, que ces macérations l'invitent à réévaluer certaines cochoncetés indignes d'une vraie jeune fille dont la maternité est la vocation naturelle et les études constituent l'impérieux devoir. Un canapé Roche Bobois fait merveille quand vient le moment de la draper en travers du dossier ou de lui faire enfourcher et chevaucher en cavalière les appuie-bras, cul nu largement écartelé. Les coussins dodus à housse de velours qui l'ornent, s'y côtoient, s'y multiplient surélèvent à loisir et positionnent parfaitement sa croupe dans l'éventualité où son père lui ordonne de s'allonger sur le siège du meuble en lui présentant le sien. Et c'est alors que dans la vaste maison retentit de concert et se répondent en un concerto, l'ordre viril qui astreint la pupille à sa rude discipline, les protestations impuissantes de la coupable, le riche claquement du cuir poli sur la chair si ronde, si dodue, si sensible, si vibrante ! Dont le joufflu violacé, macéré, soumis à l'appréciation maternelle témoigne de l'esprit de sérieux avec lequel est conduite l'éducation de l'intéressée.
Gageons que l'inscription dans une pension britannique confirmera cette remise au pas si heureusement amorcée et qu'un supplément de diligence ramènera notre pupille à des comportements plus policés, moins polissons, tandis que des maîtres experts peaufinent son éducation pré-universitaire, meublent son intelligence, astreignent son coeur, prennent en main sa chair. Cette fois, c'est la fine et souple baguette de bambou qui lui montrera l'ardu chemin du devoir et dont le chuintement, dont la longue morsure ligneuse et noueuse saura l'appeler à plus de rectitude, l'amenant par bonds et par degrés à devenir une vraie jeune fille.
2 Comments:
et un deuxième ti message, hisotire de mettre le blog dans mes favoris
Joli... Mais de grâce change l'aspect graphique de ce blog en prenant une des autres trames fournies par Blogger...
sinon nos amis vont s'y tromper...
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