À l'ombre des jeunes filles en fruit

Quel charme trouble dégagent ces demoiselles parvenues à maturité et dont les comportements appellent encore des mesures que l'on croirait être le fait de la prime jeunesse ! Un éducateur expert saura conjuguer tendresse et rigueur à leur bénéfice et voilà ce qui fait l'objet de notre réflexion.

12/14/2006

Délices... et horreurs


Nos fantaisies sont comme un aïkido du sexe. Elles sont un jeu. Un jeu a un début, une fin, des règles. Il se déroule dans un lieu déterminé, le tout à la convenance des participants.

Nous théâtralisons un amoureux et symbolique échange de pouvoir en évoquant les circonstances diverses qui rendent cette mise en scène plausible : famille victorienne où règne la rectitude... avec chambrette à frous-frous, camp de vacances, école de réforme ou non, couvent ou pensionnat, poste de police. L'Île du diable ? Nous basculons volontairement dans un petit abîme du rêve, un
vertige induit, une ivresse partagée, comme un vin corsé et affirmé, mais où l'on ne convient pas nécessairement de sombrer, car ces voluptés bon enfant exigent de la mesure, du doigté, le souci du bonheur d'autrui, l'inventivité d'un metteur en scène et une connaissance experte de la volupté féminine digne du karma sutra... le cul, le sexe, l'anus, les fessses de la femme qu'on aime étant la plus hallucinante machine à jouir qui puisse se concevoir. Ses charmes sont un instrument sans prix, amoureusement proposé, livré avec une tendre complaisance comme un cadeau de la Vie à nos doigts, nos mains pour qu'ils y jouent des mélodies diverses, pour qu'ils en tirent des accents aussi abandonnés que possible. Pour que la principale intéressée soit catapultée dans les bonnes étoiles qui l'ont vue naître, voeu qu'elle caresse tandis qu'elle est dénudée, positionnée, pincée, empaumée, receuillie, investie, saisie, empoignée et claquée d'autorité. Car la plus rythmée, endiablante et entraînante de ces mélodies est, vous l'aurez deviné, le quadrille de la fessée érotique, qui exploite à fond tout le potentiel de l'instrument dont le galbe est si magnifique à contempler, dont les cordes se révèlent si délicieusement sensibles à nos prestations.

Parfois la vie de couple toute simple, toute nue, fournit le cadre imaginaire de cette symphonie, l'incartade et la sanction s'inscrivant dans les circonstances qui marquent le partage du quotidien. Mademoiselle, Madame a-t-elle torpillé le compte Visa pour que les fêtes soient particulièrement resplendissantes, ce qui amène nos tourtereaux à festoyer à crédit plus que de raison ? Ses fesses paieront le prix de cette extravagance dès le retour au domicile conjugal !

Et ces valeureuses et chaleureuses rigueurs pourront s'accompagner des rituels qui en décuplent les délices : douche ou bain à deux -- de notoriété publique les fesses mouillées claquent mieux --, recours aux onguents mentholés, à l'extrait de cèdre, à une huile camphrée qui avivent les muqueuses et sensibilisent les hémisphères toutes prêtes à recevoir les claques et les verges. Positions aussi magnifiquement révélatrices que possible. Entraves pour marquer la semonce d'un surcroît de sévérité... un large ceinturon de cuir enserrrant les genoux contraint une croupe coupable et qui rougit déjà de honte à se surélever d'autant plus gracieusement pour accueillir les caresses et frémir sous les rigueurs avec plus de charme encore.

Tout autre chose...

Horreurs. Le mot vient à l'esprit et aux lèvres devant certains sites qui nous proposent ce chef d'oeuvre de la Vie, un cul de demoiselle, de femme, réduit en une bouillie sanglante par des tortures qui feraient la honte d'un établissement carcéral turc si jamais les regards inquisitifs de l'Union européenne s'insinuaient dans ses cachots glauques. Reproduire ici ces illustrations où le sang gicle sur des seins massacrés d'aiguilles, où les chairs rainurées de fesses livrées à la curée présentent la couleur d'un pavé de bifteck cru serait cautionner ces frissons salaces et affreux, indignes d'un honnête homme et qui s'illustrent dans les bas fonds du Net.

Que l'on ne nous resserve pas l'argument éculé de l'universel relativisme. Qui-sommes-nous-pour-juger ?!?! Il ne faut pas être grand clerc pour le savoir. Nous sommes des citoyens libres, donc comptables de leurs actes. Pas des fascistes de l'érotisme. Nous sommes des judokas de l'amour. Pas des loubars qui savourent d'autant plus les combats extrêmes qu'on y patine dans l'hémoglobine moyennant finance, sous l'oeil noir et obscène de filous et d'ordures. Cela va sans dire ? Et encore mieux en le disant.